C’est probablement le vœu le plus cher des dirigeants : que l’on cesse de parler du changement à tire-larigot et que l’on change concrètement, dans les faits, dans les comportements. Comment provoquer ou comment conduire le changement de telle sorte que les collaborateurs s’approprient le changement ?
Comme bien souvent, les intuitions des Anciens nous seront d’un grand secours. Prenons le temps de lire quelques secondes cet extrait :
« Les choses qu'il faut avoir apprises pour les faire, c'est en les faisant que nous les apprenons : par exemple, c'est en construisant qu'on devient constructeur, et en jouant de la cithare qu'on devient cithariste ; ainsi encore, c'est en pratiquant les actions justes que nous devenons justes, les actions modérées que nous devenons modérés, et les actions courageuses que nous devenons courageux. Cette vérité est encore attestée par ce qui se passe dans les cités, où les législateurs rendent bons les citoyens en leur faisant contracter certaines habitudes : c'est même là le souhait de tout législateur, et s'il s'en acquitte mal, son œuvre est manquée, et c'est en quoi une bonne constitution se distingue d'une mauvaise. » Aristote - Ethique à Nicomaque
Si l’on ne veut pas parler du changement, mais changer, il faut faire ! Faire, peut-être, d’une certaine nouvelle manière, prendre de nouvelles habitudes donc. Il ne peut y avoir d’appropriation que si l’on transforme ses représentations, que si l’on revisite la manière dont on joue son rôle au milieu des autres, et que si cela se fait par l’action et dans l’action. C’est notre conviction, depuis nos améliorations terrain et nos lectures des philosophes (d’Aristote jusqu’à Simondon, en passant par Bernard Stiegler). Nous vous accompagnons dans votre conduite du changement pour que vos collaborateurs s’approprient vraiment. On ne va faire de philosophie rassurez-vous, on va les faire philosopher !