Il y a bien des manières de conduire le changement. Simplifions-les en les distinguant de trois façons.
Premièrement, il y a des démarches qui mettent l’accent sur les sciences humaines, d’une manière ou d’une autre. C’est l’approche cognitivo-comportementale qui a le dessus ces temps-ci, par le crédit apporté aux neurosciences. C’est la formation qui connaît une révolution de ce point de vue. C’est par l’action et dans l’action que les gens se transforment. On ne cherchera donc pas à transformer leur intimité profonde (Existe-t-elle ? Et si elle existe, est-ce légitime d’ailleurs ?!), on cherchera à adopter de nouvelles habitudes pour créer de nouveaux quasi-réflexes. Le paradigme précédent se basait sur la psycho-dynamique, l’approche psychosociale. On pensait qu’il fallait avant tout changer des représentations, que les agents participent le plus volontairement possible aux activités. On a donc développé, de manière pertinente, la dimension participative des interventions. On a mis, par la même occasion, l’accent sur la profondeur d’interprétation des consultants. Il y a sans aucun doute une manière de pratiquer les deux approches, complémentaires, donc. Quoi qu’il en soit, ce sont les sciences humaines qui sont mises en avant. La conduite du changement est faite d’exercices de terrains (avec discipline) et d’interprétation.
Deuxièmement, on peut conduire le changement par les approches « gestionnaires », issues des sciences de gestion. Pour caricaturer là aussi, on pensera aux approches « qualité » par exemple. Tout ce qui relève de la gestion quotidienne des tâches, de l’organisation jour après jour des équipes sera mis en avant. Pour conduire le changement, l’accent sera mis sur l’aspect « technique », « processus », pour arriver à donner une logique commune à l’ensemble des acteurs qui soit les fasse se rencontrer à minima et qui, à maxima crée une véritable fluidification des rapports entre collaborateurs. La conduite du changement sera une gestion de projet comme les autres au fond.
Enfin, on peut aussi parler de l’approche stratégique dans laquelle il s’agit de conduire le changement en suscitant l’intérêt (au sens psychologique) des acteurs clés. Il faut alors bien comprendre préalablement le terrain de jeu, les jeux de pouvoir (Crozier), les intérêts des uns et des autres. On fera notre diagramme des acteurs. La conduite du changement est un jeu politique.
Notre valeur ajoutée se trouve dans la définition d’une philosophie d’entreprise et dans la capacité à penser (voire à inventer) avec vous qu’elles sont les meilleures méthodes dans chacune de ces trois dimensions de la conduite du changement.