Comment accompagner le changement par la philosophie ? Chez Noetic Bees, on aime autant sinon plus l’acte de philosopher que la philosophie ! Il se trouve que philosopher, c’est suspendre son jugement, avec méthode (discerner) pour l’action, philosopher c’est produire un changement volontairement sur un changement involontaire. L’histoire de la philosophie nous offre un mot surprenant pour décrire l’acte philosophique par excellence, celui d’épockè. Ce mot qui a donné le mot « époque » en français nous montre à quel point une époque peut se caractériser par une certaine manière de suspendre son jugement, une certaine manière de vivre l’esprit critique.
Nous avons pris le parti de faire philosopher les gens pour les aider à se transformer (c’est notre mission), de leur donner le goût de la philosophie de surcroît (c’est la pollinisation que l’on espère à notre mesure). L’abeille en effet, produit certes le miel (c’est sa mission qui a une valeur marchande pour les humains que nous sommes), mais elle pollinise les fleurs aussi et surtout (c’est l’infinie valeur qu’elle produit à l’insu de son plein gré) ce qui produit les principaux fruits comestibles. Nous essayons de lui ressembler.
Nous essayons de provoquer de nouvelles époques chez nos clients en provoquant des épockès. C’est notre manière de conduire le changement. Nous le faisons de la manière la plus pédagogique et ludique qui soit. Car lorsque nos clients produisent des épockès, ils s’approprient le réel qui leur fait face et prennent alors des décisions, de manière responsable et comprennent en quoi ils doivent investir leur désir, c’est notamment en la raison d’être.
Notre philosophie d’intervention : La conduite du changement doit éviter de transformer les collaborateurs en sceptiques ou en dogmatiques, qui ne sont pas de vrais philosophes. Les collaborateurs sceptiques sont ceux qui suspendent leur jugement en attendant, éventuellement, que d’autres jugent à leur place. Ils ne s’engagent pas, ils ne s’engagent que dans le fait de douter de tout ce que l’on fait. À la limite, ils ont peut-être une place à jouer dans une équipe, comme nous l’enseignent Mérédith Belbin et la psycho-sociologie. En aucun cas cependant le but de l’accompagnement au changement est de transformer les collaborateurs en collaborateurs sceptiques. Les dogmatiques sont ceux qui prennent leur croyance pour des vérités absolues : ils sont les engagés dans le système, ce que l’on pourrait appeler les suradaptés. Les dogmatiques fixent les discours quelque peu ambigus au titre de certitude absolue. À d’anciennes certitudes, ils remplacent d’autres certitudes et se figent. Ce que l’on vise, c’est le perpétuel changement et non pas une destination figée qui serait l’état souhaité.
Nous recherchons donc à polliniser le monde de philosophes, car c’est cette compétence qui transformera le devenir en avenir. Et vous, que voulez-vous changer ? Parlons-en !