Les entreprises libérées inspirent. Et d'autant plus qu'elles attirent l'attention des collaborateurs.rices. Il en va d'abord de se libérer de schémas traditionnels pour adopter des approches plus agiles, plus innovantes, synonymes d'une meilleure qualité de vie au travail. Dans cette quête de liberté, le dialogue occupe une place centrale.
Dans cet article, nous explorerons pourquoi les entreprises en transition vers l'autonomie et celles déjà engagées dans la libération ont un besoin crucial d'apprendre à dialoguer. Nous défendrons l'idée que le dialogue favorise la coopération, la résolution de problèmes complexes et la construction d'un collectif solide, tout en soulignant le double sens de la liberté selon les perspectives de Rousseau et de Hobbes.
1 - Favoriser la liberté pour responsabiliser et innover
Dans un contexte de libération d'entreprise, où l'objectif est de favoriser l'autonomie, la responsabilisation et l'innovation, le dialogue joue un rôle essentiel. Contrairement au débat ou à la simple conversation, le dialogue implique une ouverture d'esprit, une écoute active et un respect mutuel. Il crée un espace où les employés peuvent exprimer leurs idées, leurs préoccupations et leurs visions, tout en travaillant ensemble vers des objectifs communs.
Le dialogue exige une disposition à remettre en question ses propres certitudes et à accepter que chacun puisse perdre un peu pour le bénéfice du collectif. Il met de côté les ego et favorise la collaboration, la créativité et l'innovation. Les idées peuvent se confronter, se compléter et se transformer, permettant ainsi l'émergence de solutions plus riches et plus durables.
Le dialogue favorise également la résolution de problèmes complexes. En encourageant les employés à exprimer leurs préoccupations et à partager leurs perspectives, il permet une meilleure compréhension des enjeux et des défis. Les discussions ouvertes et constructives conduisent à des solutions plus éclairées, car elles prennent en compte la diversité des points de vue et des expertises.
2 - De quelle liberté parle-t-on dans le dialogue ?
Le double sens de la liberté selon les philosophies de Rousseau et de Hobbes ajoute une dimension supplémentaire au dialogue dans les entreprises en libération.
- La perspective de Rousseau met l'accent sur la liberté comme l'autonomie individuelle et collective, où chaque employé est libre de s'exprimer, de contribuer et de participer aux décisions qui les affectent. Le dialogue est donc un outil essentiel pour favoriser cette liberté constructive et émancipatrice.
- La perspective de Hobbes souligne la nécessité d'un cadre collectif pour assurer la liberté et la sécurité de tous. Dans ce contexte, le dialogue permet de construire un contrat social au sein de l'entreprise, où les employés peuvent établir des normes et des règles communes dans un esprit de collaboration et de respect mutuel.
3 - Se poser la bonne question ?
Se libérer ou ne pas se libérer : telle n'est donc déjà plus la question ! Car en remettant en question les schémas traditionnels du débat et de la conversation, le dialogue offre un espace d'écoute, de respect et de collaboration. Il permet également d'explorer le double sens de la liberté selon les perspectives de Rousseau et de Hobbes, offrant ainsi des fondations solides pour une entreprise véritablement épanouissante.