Comment faire prendre conscience à mes collaborateurs qu’ils doivent changer ? Voilà une question récurrente chez nos clients. Bien entendu, nous leur rappelons qu’ils sont le premier changement important, le premier exemple que les choses changent. Une fois cela entendu, disons tout de même que tout le monde veut le progrès, philosophiquement parlant, mais personne ne veut changer ! Là est le problème de la conduite du changement.
Quelles seraient les astuces qu’offre la philosophie pour cela ? De multiples approches sont possibles, en fonction de votre philosophie d’entreprise. On peut imaginer faire ressentir une insatisfaction à la cible par son client direct ou indirect. C’est l’approche empiriste, à la John Locke, où n’existe vraiment que ce qui se perçoit directement par les cinq sens. On peut aussi imaginer de mettre en place un processus qualité qui mettra les gens autour de la table pour s’améliorer en permanence, c’est l’approche idéaliste à la Kant, où la catégorisation du réel permet de créer un langage commun et une objectivation de la réalité de l’entreprise. On peut aussi imaginer de faire une grande messe, un grand événement, avec des discours inspirants de leaders éclairés provoquant des prises de conscience, ce sera l’approche phénoménologique d’un Paul Ricoeur par exemple, où l’événement crée l’histoire en devenir à travers un récit collectif, etc. On pourrait multiplier les approches. Ce qui est le plus intéressant par conséquent, ce n’est pas de trouver ce que l’on pourrait faire, ni même comment l’animer – nous savons le faire- mais de vous amener à réfléchir avec nous sur les raisons qui fondent nos choix. En clair : comment savoir ce qu’il convient de faire pour votre entreprise ? Parlons-en ensemble, car l’ingénierie philosophique permet de bien réfléchir à la meilleure façon d’intervenir chez vous, c’est ce que nous appelons la co-ingénierie de changement avec nos clients. Savoir comment intervenir concrètement, avec méthode, c’est bien. Savoir quelle est probablement la meilleure façon d’intervenir, c’est encore mieux, mais nous faisons le pari que cette réponse se trouve déjà chez vous en vous, et c’est déjà le pari que faisait Socrate il y a 2500 ans environ.